Méralgie paresthésique

Étymologiquement, le terme méralgie est formé des racines méra (cuisse) et algos (douleur).

La méralgie paresthésique est une anomalie des sensations ressenties au niveau de la surface de la cuisse. Il peut s'agir d'une douleur, d'une sensation de picotements, de fourmillements ou une insensibilité.



Symptômes

  • Douleur : la douleur est localisée sur la face extérieure de la cuisse. Plus rarement la douleur peut provenir de l'aine.
  • Paresthésie : une paresthésie est une sensation provoquée par un dysfonctionnement des nerfs. Dans le cas d'une méralgie paresthésique, des picotements ou un engourdissement peuvent être ressentis au niveau de la cuisse.
  • La méralgie est provoquée par une atteinte du nerf cutané latéral de la cuisse. Ce nerf conduit l'information des sensations ressentie au niveau de la surface externe de la cuisse jusqu'au cerveau. Il s'agit d'un nerf purement sensitif, cela signifie qu'il ne transmet aucune information motrice : une atteinte de ce nerf n’entraîne pas de difficultés à bouger la jambe.

Causes

    Parmi les causes les plus fréquentes de méralgie, on retrouvera :

  • Mobilisation intensive des cuisses: la pratique prolongée du cyclisme, de la marche ou de la course peut entraîner l'apparition des symptômes.
  • Diabètes : (l'excès chronique de sucre dans le sang entraîne une atteinte des terminaisons nerveuses appelée neuropathie périphérique.)
  • Grossesse : la grossesse, dans les derniers mois, augmente la pression au niveau de l'aine sur le trajet du nerf cutané latéral ce qui peut en comprimer les fibres nerveuses.
  • Obésité : l'obésité entraîne, comme la grossesse, une pression importante au niveau de l'aine. Le risque est, en outre, accru par le port de vêtements serrés.

Qui est touché?

Les femmes sont plus fréquemment touchées que les hommes. Le risque de méralgie paresthésique est plus élevé entre les âges de 40 et 60 ans.

Diagnostic

Le diagnostic peut être posé à la suite d'un examen clinique et d'un interrogatoire médical. Le patient est interrogé sur l'intensité, la localisation et les circonstances de survenue de la douleurs. La localisation des paresthésies permet de déterminer quel nerf est affecté. Dans la très grande majorité des cas, aucun examen ni aucune analyse complémentaire ne sont nécessaires.